Carhaix - Entremont. Trois mois de plus au chômage partiel aidé

Publié le par TRIFINA L'escargote Bretonne

Carhaix - Entremont.

Trois mois de plus

au chômage partiel aidé

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Les banderoles avaient fleuri, à Entremont, lors de l'annonce de la
signature de l'APLD, il y a un an. Ce n'est pas le cas aujourd'hui,
mais les syndicats veulent des réponses sur l'avenir du site.



Trois mois de plus au chômage partiel aidé. C'est le sort réservé par la direction d'Entremont à l'atelier de préemballé du site carhaisien et à ses 104 salariés.

Sans surprise, le Comité central d'entreprise de mardi soir a adopté le principe d'une reconduction du dispositif d'Activité partielle de longue durée (APLD) pour l'atelier de préemballé de Carhaix. Hier, la nouvelle a été confirmée par le directeur de l'usine, Pierre Le Corre, lors de la réunion de la commission APLD. Sous réserve de validation par l'État (qui garantit le maintien des salaires des employés touchés par ce dispositif), l'atelier de préemballage tournera donc au ralenti jusqu'au 31mars prochain. La raison: un plan de charge prévisionnel insuffisant de 10.000 tonnes pour l'année. Pendant trois mois supplémentaires, il y aura donc uniquement du travail pour 35 équivalents temps plein, sur les 104 emplois de l'atelier.

Au ralenti jusqu'au 31mars

Hier, CFDT et CGT d'Entremont Carhaix ont décidé d'unir leurs voix pour exiger que soit respecté l'accord signé en décembre2009, et qui prévoyait un retour à 18.000 tonnes et une sortie de l'APLD en janvier2011. «Ces 10.000 tonnes ne permettent pas de faire travailler les 104 salariés sur l'ensemble de l'année. Que se passera-t-il après le 31mars?», écrivent les deux syndicats dans un communiqué commun. Cet avenir à moyen terme est bien ce qui inquiète les formations syndicales, qui conviennent tout de même que «l'APLD est un moindre mal, par rapport à un chômage partiel pur, où les salariés ne percevraient que 75% de leur salaire brut». Au-delà de cette prolongation de l'APLD, l'avenir du site dépendra du plan industriel de Sodiaal, repreneur attendu, dont la signature de rachat d'Entremont devrait avoir lieu demain, au CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle). «Dans l'absolu, après le 31mars avec Sodiaal, tout peut-être fini à Carhaix», redoutent les syndicats.

Espoir dans les tours chinoises

Pour sauver le site et pérenniser l'emploi, une seule piste, à leurs yeux, celle menant à un projet chinois, régulièrement avancé, de construire deux tours de séchages à Carhaix, et qui permettrait de sauver une centaine d'emplois sur les 240 du site. Ces deux tours permettraient de produire 90.000 tonnes de lait en poudre infantile, à partir de fin 2012. «Ce serait un atout pour traiter l'excédent de lait et pérenniser une partie de l'emploi. Mais les tours ne suffisent pas, il faut inclure le conditionnement à Carhaix, ce qui permettrait de pérenniser le site pour 20 ans», assure Jean-Noël Collobert (CGT). «Si ces tours ne se font pas, le site carhaisien n'a guère d'avenir», redoute quant à lui Jean-Claude Fauvel (CFDT). Si la signature du rachat a bien lieu demain, les réponses ne devraient pas tarder à suivre. Les syndicats l'espèrent, qui préviennent: «Si on n'a toujours pas d'information sur l'avenir pour la fin janvier, on trouvera d'autres moyens de se faire entendre».

    * Pierre Chapin
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Publié dans BRETAGNE

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