Carhaix - Histoire. Une courtine seule trace du château

Publié le par TRIFINA L'escargote Bretonne

Carhaix -

Histoire.

Une courtine seule trace

du château

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Histoire. Une courtine seule trace du château.
Si elle devient propriété de la ville, l'ancienne maison Saussereau pourrait être rasée afin de créer une ouverture rue Mauviel.



29 juillet 2010
Seule une courtine, muraille de 55 m de long, est la trace visible du château ducal construit au Moyen Âge en haut de la ville, à proximité de la mairie. L'urbanisation de la cité se serait faite à partir de cette forteresse.

L'époque se moquait de la préservation des sites. Les siècles se sont succédé sans guère laisser de traces, rendant difficile le travail des historiens. Michel Chevance, référence locale dans ce domaine, le regrette amèrement. «C'est vrai reconnaît-il, qu'on sait peu de choses de ce château ducal construit entre le Xe et le XIIesiècle. Son existence n'a été officiellement reconnue qu'en 1992, lors de l'élaboration de la première carte archéologique de Carhaix par Catherine Le Geard. Aujourd'hui, il n'en reste de fait qu'une haute courtine orientée nord/sud de 55 m de long et la trace fossilisée d'une tour carrée dans le cadastre ancien».

Un hectare de surface

Cette partie de muraille haute de 7,50 m et large de trois mètres à la base, mosaïque de petits moellons tenus par de la terre, reste l'unique trace visible d'un château qui a pu couvrir un hectare, douves comprises. Non entretenue, partiellement recouverte d'herbes folles, elle court de l'est du parking du Pôle emploi à la rue Gaspard-Mauviel.Les travaux de recherche réalisés par Michel Chevance permettent d'en savoir davantage sur cette vaste place forte entourée d'un large fossé.

Une chapelle, un cimetière

«C'est un château urbain qui permettait au Duc de Bretagne de contrôler son territoire et de manifester sa puissance. En 1262, Carhaix a rang de châtellenie ducale. Deux rues se croisaient à l'intérieur de la citadelle (actuelles rues des Carmes et Danton). Une chapelle castrale, détruite en 1840, et un cimetière attenant sont attestés dans la basse-cour (actuelle place de la Mairie), dans laquelle se groupaient une partie de l'habitat et les halles. Vers l'An Mil, le noyau urbain primitif de Carhaix ne couvrait pas plus de troishectares: les rues actuelles d'Ahès, Tour du château, A.Emeriau, Félix-Faure et le boulevard de la République en épousent la forme et les limites». Le château a été l'objet d'une demi-douzaine de sièges en vingt ans, au XIVesiècle.

Le lent travail de l'oubli

Le plus mémorable, d'une durée de six semaines, reste celui mené en 1363 par Bertrand du Guesclin, chevalier sans peur. Il reprend la ville alors aux mains des Anglais. Outre son rôle militaire, la forteresse est le point d'ancrage du développement urbain de la ville médiévale, qui prend son essor autour du château. Mais dès la fin du XVesiècle François II duc de Bretagne, autorise les bourgeois à combler certains fossés et y construire leurs maisons adossées aux remparts. Peu à peu, le château disparaît: il n'apparaît pas sur le premier plan de la ville (1772).

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Publié dans BRETAGNE

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